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Et ce soir dans die Katakombe...

Par admin francois-mitterrand-clapiers2, publié le jeudi 13 février 2025 13:38 - Mis à jour le vendredi 14 février 2025 11:34
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Les classes de 3e B et D ont, ce lundi 3 février, découvert le camp des Milles. Cette visite permet de comprendre les origines d'un génocide sur le terreau d'idées racistes et antisémites.

Le camp des Milles prend place au sein d’une usine à Aix-En-Provence. A l’origine destinée à la tuilerie et la briqueterie, c’est au début de la Seconde guerre mondiale qu’elle prend le rôle de camp d’internement pour les ressortissants allemands, qui fuient le totalitarisme et le racisme du parti nazi. Décrétés comme nazis par la France, les ressortissants sont enfermés pour s’assurer de leur présumé antifascisme car « c’est bien connu, les allemands sont tous nazis, quand bien même il chercherait à fuir cette idéologie. »

 

En 1940, elle devient un camp de transit pour indésirables en direction des États-Unis, rapidement le nombre d’internés grimpe et les conditions de vie, elles, se dégradent : maladies, rats, nourriture insuffisante... Une seule douche et une dizaine de seaux pour des milliers d’internés qui dorment sur des matelas de briques, sans une seule entrée de lumière, couverts d’un drap épais comme une feuille, dans le froid glacial des sous sols d’une usine et sur une avalanche de poussière corrosive qui les brûle de l’intérieur.

Ainsi les internés, principalement constitués d’artistes et d’intellectuels retrouvent leur humanité par le biais du dessin et des spectacles qu’ils partagent entre eux, comme dans le cabaret qu’ils ont emménagé intitulé « Die Katakombe » ils laissent un message sur les murs, pour eux, pour les autres, pour un futur meilleur, car on peut tout retirer à l’homme sauf son espoir.

Finalement le camp initialement destiné aux hommes, accueille durant ses derniers mois d’activité, femmes et enfants juifs et devient un camp de déportation vers le camp d’extermination, Auschwitz avec l’approbation totale et l’encouragement du régime de Vichy.

L’espoir persiste, mais s’estompe au point où certaines femmes se suicident du haut de l’usine accompagnées de leurs enfants.

Ils périront mais leur mémoire et leur art, jamais.

Au total c’est près de 10000 hommes, femmes et enfants qui séjourneront dans ce camp, sous le regard coupable des villageois.

Dans une société où l’histoire ne cesse de se répéter, il est important de reconnaître ses erreurs pour ne pas les reproduire. Certains pensent encore à l’existence d’une hiérarchie entre des races humaines, pour cause de stéréotypes qui sont des idées simplifiées, caricaturales et instinctives qui incitent aux préjugés. Mais l’Education, l’Art, ces lieux de mémoires et les hommes peuvent y remédier dont nos jeunes 3e, et faire évoluer notre société.

Articles rédigé par Mariella JACQUES 3B